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Commune : Saint-Cézaire-sur-Siagne
Adresse : Rue de la Liberté, 06530 Saint-Cézaire-sur-Siagne
À partir de 6 000 ans avant J.-C., l'homme abandonne sa vie nomade de chasseur-cueilleur pour se sédentariser. Il devient alors agriculteur et pasteur et construit les premiers villages de pierre. C’est la période du Néolithique.
Il produit de nouveaux objets en pierre polie (haches, herminettes), découvre l'art de la poterie (5 500 ans av. J.-C.) et maîtrise la métallurgie, d’abord celle du cuivre, puis celle du bronze à partir de 2300 avant J.-C. et le fer à partir de 800 avant J.-C.
C’est au Vème millénaire avant J-C, sur la façade atlantique de l’Europe, qu’apparaissent successivement les sépultures sous dalles, les tumulus longs, les tombes à couloir. Ces ensembles funéraires vont se développer en Europe jusqu’à la fin du IVème millénaire. Dans le sud-est de la France, ces sépultures prennent la forme de dolmens.
Les dolmens abritent des sépultures collectives.
Le terme « dolmen » n’est apparu qu’au XIXème siècle, à une époque où l’on croyait ces monuments érigés par les Celtes. En langue celte, « dol » signifie table et « men », pierre.
Dans le département des Alpes-Maritimes, les dolmens se composent généralement d’une chambre funéraire, d’un couloir d’accès et d’un tumulus qui englobe le tout et ainsi protège la sépulture et la cache aux regards.
Ils sont, la plupart du temps, érigés en hauteur (sommets ou flancs de colline, crêtes ou plateaux). Parfois, la présence de grandes dalles et de blocs de pierres a conditionné le choix du site d’implantation.
Les menhirs sont des blocs dressés, souvent isolés parfois alignés ou en cercle. Ils ont probablement une fonction symbolique.
Dans le sud-est de la France, c’est à la fin du Néolithique, (à partir de la fin du IVème millénaire avant notre ère) que se développe le Mégalithisme, du grec « mega », grand et « lithos », pierre : phénomène mondial qui consiste à utiliser de gros blocs de pierres (mégalithes), le plus souvent brutes de taille. (Jean-Pierre Mohen, 1997)
Édifiées par l’homme, ces structures artificielles sont des sépultures collectives.
Utilisées durant une très longue période, on y trouve les traces de plusieurs inhumations successives, avec la présence de mobilier funéraire accompagnant les défunts.
Ces pratiques apparaissent à la fin du 4ème millénaire et se développent durant la première moitié du 3ème millénaire dans la partie orientale de la Provence.
Ces sépultures dolméniques ont été utilisées jusqu’à la fin de cette période et même au delà (le dolmen des Peyraoutes à Roquefort-les-Pins a révélé plusieurs périodes d’occupations.)
Les pratiques funéraires associées à ces grandes sépultures mégalithiques vont perdurer jusqu’au début de l’âge du bronze, entre 2100 et 1500 avant J-C, avant d’être supplantées par de nouvelles habitudes funéraires et tomber progressivement dans l’oubli.
On recense environ une centaine de dolmens en Provence qui forment la limite sud-est de l'expansion mégalithique dans le sud de la France.
On trouve une concentration exceptionnelle de dolmens sur les communes de Cabris, Saint-Cézaire et Saint-Vallier-de-Thiey qui en comptent, en effet, à elles seules, une vingtaine.
Ils présentent des configurations différentes suivant leur implantation géographique: dolmens alpins, dolmens à chambre allongée de Provence occidentale, dolmens à chambre carrée de Provence orientale.
Les tombes sont réutilisées, les ossements régulièrement rangés pour dégager de la place, on y décompte de très nombreuses inhumations, plusieurs dizaines voire plus (172 au dolmen des Peyaroutes). Cette réutilisation pose le problème de l’accès à la chambre funéraire pour déposer de nouveaux corps, puisque le couloir n’arrive jamais à la périphérie du tumulus. Des hypothèses sont avancées : l’entrée par le couloir dégagé des blocs qui l’obstruaient ou par le sommet recouvert de matériaux facilement déplaçables, puisque peu de dalles de couverture ont été retrouvées. On peut évoquer l’hypothèse que la posse de la couverture mégalithique et/ou la construction du tumulus correspondraient à une condamnation définitive de la tombe.
Durant la phase d’utilisation de la sépulture, un nouveau dallage est posé entre les couches d’ossements.
Bien que l’inhumation ait été majoritairement pratiquée, l’incinération était une pratique usitée. Dans ce cas, les restes et les cendres étaient, eux aussi, placés dans le dolmen.
Les éléments de parure, perles et pendeloques en cristal de roche, stéatite, calcaire, coquillage, bronze ou cuivre, constituent les vestiges les plus représentés du mobilier funéraire. On trouve aussi des tessons de céramique, des pointes de flèches, des lames et poignards en silex et en métal.
Cabris
Escragnolles
Le Rouret
Lucéram
Roquebrune-Cap-Martin
Roquefort-les-Pins
Saint-Cézaire-sur-Siagne
Saint-Vallier-de-Thiey
Tourrettes-sur-Loup
Vence
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